Sur la plupart des moteurs diesel, les effets des dépôts de carbone excessifs sont directement liés à la quantité, ou au volume total du dépôt de carbone dans une chambre de combustion donnée. Si nous supposons que le moteur est en bon état mécanique, le volume total de carbone dans chaque chambre de combustion sera le même, ou presque. Pour les besoins de cet article, nous supposerons donc que le moteur est en bon état et que les effets des dépôts de carbone excessifs sur ce moteur sont les suivants :
La combustion en souffrira
Comme les moteurs diesel dépendent de la compression pour l'allumage, le volume total de la chambre de combustion est d'une importance cruciale. Il faut garder à l'esprit que les moteurs diesel n'étant pas étranglés comme les moteurs à essence, l'ECU (Engine/Electronic Control Unit) ne contrôle pas le volume de l'air d'admission. En termes simples, l'ECU suppose qu'il y a suffisamment d'air disponible pour brûler le volume de carburant fourni à chaque cylindre, le volume de carburant étant déterminé sur la base de données provenant d'une variété de capteurs du moteur et de la conduite.
En pratique, l'un des paramètres pris en compte par un système de contrôle du carburant diesel pour calculer une stratégie d'alimentation en carburant est le volume de la chambre de combustion au point de compression maximale. Ainsi, si une partie de cet espace est occupée par du carbone, l'ECU ne peut pas le compenser parce qu'il ne contrôle pas le volume de l'air d'admission, avec pour résultat qu'il n'y aura peut-être pas assez d'air pour brûler tout ou la plus grande partie du carburant injecté.
Le front de flamme de la détonation est perturbé
Comme pour les moteurs à essence, le processus de combustion dans un moteur diesel dépend d'une propagation régulière et prévisible du front de flamme de détonation pour obtenir une combustion efficace du mélange air/carburant, et si un dépôt de carbone était parfaitement régulier, la propagation du front de flamme ne serait probablement pas affectée.
Toutefois, dans la pratique, un dépôt de carbone dans une chambre de combustion ressemble beaucoup à un paysage de montagne miniature, avec des pics, des vallées et des variations d'épaisseur pouvant aller de quelques microns à plusieurs millimètres. Par conséquent, lorsque le moteur se réchauffe, les dépôts de carbone s'échauffent également, jusqu'à ce que certaines parties deviennent brûlantes, agissant alors comme des bougies de préchauffage miniatures qui, à leur tour, peuvent enflammer prématurément le mélange air/carburant.
En pratique, le front de flamme de la détonation se propage de manière imprévisible et, dans certains cas, le front de flamme peut être éteint par plusieurs événements d'allumage concurrents bien avant que le piston n'atteigne le point où l'allumage aurait normalement eu lieu. Si les stratégies modernes de contrôle des carburants diesel ont largement réduit l'incidence de l'allumage prématuré, elles ne l'ont pas entièrement éliminée et si l'allumage prématuré se poursuit pendant de longues périodes, il en résulte généralement de graves dommages pour le moteur.
