Si la formation de carbone dans les moteurs à combustion interne est inévitable en raison de la nature des combustibles fossiles et de l'inefficacité inhérente des moteurs à combustion interne, la vitesse à laquelle le carbone se forme dépend en grande partie des éléments suivants :
Efficacité du processus de combustion
Dans les moteurs à essence qui fonctionnent parfaitement, tout le carburant est brûlé en utilisant tout l'air disponible, ce qui (théoriquement) ne laisse pas d'imbrûlés à partir desquels du carbone peut se former. Toutefois, comme les moteurs diesel fonctionnent toujours avec un excès d'air, l'efficacité du processus de combustion dépend du volume de carburant délivré lors de chaque injection. Dans la pratique, cela signifie que les moteurs diesel fonctionnent souvent en mode riche à certains moments de leur plage de fonctionnement, en particulier pendant les périodes de décalage du turbo, lorsque de fortes pressions sur l'accélérateur peuvent entraîner un excès de carburant, dont la plus grande partie se transforme ensuite en dépôts de carbone.
Taux de consommation d'huile
S'il existe de nombreux exemples, certains moteurs, comme ceux de BMW, Mercedes et surtout ceux du groupe VAG qui sont dotés de moteurs FSI, sont particulièrement réputés pour leurs taux élevés de consommation d'huile. En tant que techniciens expérimentés, nous avons tous été confrontés aux préoccupations des clients à ce sujet, mais les techniciens spécialisés dans les moteurs diesel ont beaucoup plus de mal, car ils doivent expliquer à des clients parfois furieux des problèmes tels que la perte de puissance, les démarrages difficiles, le ralenti irrégulier et la faible consommation de carburant en raison de la vitesse à laquelle leur voiture consomme de l'huile.
Le fait est que les moteurs diesel à forte consommation d'huile forment des dépôts de carbone excessifs beaucoup plus tôt que les moteurs à essence à consommation d'huile similaire, principalement parce que le carburant diesel ne contient pas les détergents et les solvants qui inhibent la formation de carbone dans les moteurs à essence. Si l'on ajoute à cela l'usure des joints du turbocompresseur, le mauvais contrôle du film d'huile sur les parois des cylindres, l'utilisation d'huiles moteur à haute volatilité, les basses températures de combustion et l'inefficacité des systèmes de ventilation du carter, qui créent un environnement riche en hydrocarbures dans l'ensemble du moteur, on comprend pourquoi même les moteurs diesel à faible kilométrage souffrent parfois d'une accumulation rapide de dépôts de carbone.
Style de conduite / utilisation du véhicule
Étant donné que le carbone se forme à des températures relativement basses, un véhicule équipé d'un moteur diesel utilisé principalement pour de courts trajets au cours desquels le moteur n'atteint jamais, ou rarement, sa température de fonctionnement optimale, accumulera des dépôts de carbone à un taux beaucoup plus élevé qu'un moteur identique utilisé principalement à des vitesses élevées pendant de longues périodes.
